Qui sont les Sœurs Clarisse du diocèse de la Rochelle?

SAMEDI 9 SEPTEMBRE 2017 : ACCUEIL DE LA COMMUNAUTÉ DES CLARISSES DU RAMEAU DE NIEUL-SUR-MER
                                                                                        (article du site du diocèse de la Rochelle et Saintes)

Le samedi 9 septembre dernier a été célébré l’accueil d’une nouvelle Communauté de Clarisses à Nieul-sur-Mer. L’après-midi a commencé par un temps de rencontre entre les personnes qui entourent habituellement le Monastère et viennent s’y ressourcer, et la Communauté accueillie. Cette rencontre a permis aux Sœurs d’expliquer leur manière simple de vivre à la suite du Christ, ouvrant les uns et les autres à la beauté d’une vie qui cherche, dans l’humble quotidien, à être tout ouverte à Dieu et aux autres.

Avant la célébration eucharistique, la Croix du « Rameau de Nieul-sur-Mer » – tel est le nom du Monastère-Ermitage des Clarisses – a été bénite et encensée par notre Évêque, Monseigneur Georges Colomb. Le texte même de la bénédiction de la Croix portait l’essentiel de ce que veut être, pour une Église locale, une Communauté de Clarisses : « Seigneur, daigne bénir cette croix et accorde à ceux qui passent le seuil de cette maison d’être transformés en l’image de ton Fils et d’être fortifiés dans la foi, l’espérance et la charité. » La vocation des Sœurs, au fond, nous rappelle notre vocation baptismale commune : il ne s’agit pas moi que de se laisser configurer au Christ, pour vivre des relations renouvelées avec ceux et celles qui nous entourent, et témoigner ainsi du Royaume de Dieu.

À 16 heures, la Messe d’accueil de la nouvelle Communauté a été présidée par Monseigneur Georges Colomb, entouré de quelques prêtres. Accueillir une Communauté contemplative au cours d’une célébration eucharistique, c’est l’enraciner dans l’offrande du Christ à son Père. De nombreux fidèles ont participé à cette Messe. Beaucoup d’entre eux ont bien connu la Communauté qui a précédé le Rameau et ont témoigné, par leur présence, de l’importance qu’ils attachent à la la vie contemplative dans notre Diocèse et, plus profondément, de l’importance de la dimension contemplative de leur propre vie chrétienne. À l’issue de cette cérémonie, un partage convivial a réuni tous les participants à cet après-midi d’accueil. Ce fut l’occasion, pour les uns et les autres, de faire connaissance avec les Sœurs de la nouvelle Communauté.

La Communauté que nous avons accueillie est fondée par le Rameau de Sion, le premier Monastère-Ermitage dans l’Ordre de sainte Claire inauguré en 1979, dont l’intuition a été portée par Mère Marie-Paul de la Trinité. Il ne s’agit pas d’une nouveauté dans l’Ordre, mais d’un retour à l’essentiel de l’idéal évangélique vécu par saint François et sainte Claire d’Assise, pour aujourd’hui. Il s’agit d’une vie simple, toute centrée sur Dieu où tout, dans l’organisation de la vie quotidienne, tend à favoriser la relation continuelle avec le Seigneur et à inviter au combat spirituel que cette relation exige et présuppose. Le Rameau de Nieul-sur-Mer n’est pas la première fondation des Sœurs du Rameau de Sion. En effet, comme elles le disent couramment, lorsqu’elles sont trop nombreuses, elles fondent ailleurs. C’est ainsi qu’un Rameau est né en Hongrie, en 1995, et qu’un autre est né en Roumanie, en 2000. Les Sœurs du Rameau avaient accueilli des jeunes filles d’Europe centrale pour les former à la vie de Clarisse, avec la promesse de fonder dans leurs pays respectifs dès que les conditions politiques le permettraient… ce qui fut fait. Plutôt que de grandir en nombre, les Sœurs préfèrent fonder de petites communautés pour rayonner l’Évangile là où l’Église les appelle. Ce petit nombre leur permet de s’en remettre à la générosité du peuple qui les entourent pour leur subsistance quotidienne. C’est leur manière propre de vivre la pauvreté évangélique qui leur permet d’entrer, concrètement, dans une solidarité familiale vécue en Dieu avec leurs bienfaiteurs, et qui participe à leur être de « Sœurs pauvres » (telle est la première dénomination Sœurs clarisses). L’une d’elles l’exprime ainsi : « Le fait de recevoir la subsistance quotidienne façonne et creuse en nous une âme de pauvre. Je veux parler ici du rapport à la nourriture, qui est, pour nos contemporains, un point crucial. Aujourd’hui, on veut tout choisir, jusqu’à son eau minérale… recevoir est devenu difficile. Au Rameau, on ne choisit pas, on reçoit. Ceci nous libère profondément et libère en nous l’action de grâce. »

Que signifie la présence des Sœurs au milieu du peuple qui entoure le Monastère et quelle est leur manière d’accueillir ? Il s’agit toujours, pour elles, d’exprimer de manière simple et concrète, par la vie d’abord et, parfois, par la parole, que Dieu est là pour chacun, qu’Il est vivant et agissant et qu’Il prend part à nos rencontres humaines, pour peu qu’on se recueille et qu’on lui laisse la place… La prière liturgique de la Communauté est ouverte à ceux et celles qui souhaitent y entrer et, dans la journée, en dehors des Offices, une Sœur est toujours disponible pour accueillir ceux et celles qui viennent sonner à leur porte. Les Sœurs n’ont pas de parloirs mais elles accueillent dans des oratoires. C’est leur manière de signifier qu’elles souhaitent non pas seulement recevoir des intentions de prière qui leur sont confiées, mais faire avec vous cet itinéraire intérieur qui fait rencontrer le Seigneur demeurant au fond du cœur de chacun : c’est ce que l’on appelle, couramment, « l’oraison », laquelle n’est pas réservée à une élite, mais est offerte comme un rendez-vous toujours possible avec le Seigneur qui attend d’avoir une relation personnelle avec chacun de ses enfants. Ceux et celles qui éprouvent le besoin d’un échange personnel sont et seront toujours accueillis au Rameau pour être écoutés, confortés, fortifiés dans leur foi. La vie d’une Clarisse, en effet, se résume en un mouvement : celui de l’ouverture… l’ouverture à Dieu par la prière communautaire et personnelle, laquelle se vérifie dans la manière de se situer par rapport aux autres : par rapport aux Sœurs, bien sûr, et par rapport à tous ceux et celles qui sonnent à la porte du Monastère-Ermitage. Soyez tous les bienvenus chez elles !

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