Pauvre d’Assise (le)

Cette vie de saint François d'Assise, racontée par Frère Léon, son humble compagnon de la première et de la dernière heure, il fallait tout le talent profondément humain et la ferveur chrétienne de Nikos Kazantzaki pour l'évoquer avec cette simplicité et ce sens du mystère tantôt effrayant, tantôt radieux. Voici la campagne italienne, voici les routes brûlées de soleil, les forêts sous la pluie, les cités médiévales toutes retentissantes des cris de la foule et du carillon des églises. Voici le chemin de Rome, voici la mer, la Terre Sainte, et puis le retour de François dans sa terre natale, cette terre qu'il aime tant et à laquelle il appartient si peu puisque Dieu a voulu François tout entier pour Lui. Le dénouement total, l'aventure sans garde-fou à laquelle s'abandonne François a quelque chose de vertigineux – de vertigineux comme l'amour que François découvre progressivement, jusqu'à l'incarner lui-même : l'amour inépuisable et imprévisible de Dieu. On retrouvera dans ce livre brûlant, dont le ton est celui des plus nobles et des plus familières légendes, non seulement le lyrisme d'un poète passionnément épris de la beauté du monde, mais aussi tous les thèmes profonds de la pensée de Kazantzaki, croyant et révolté, angoissé et serein, solitaire et pourtant en communion avec tous les autres hommes. (4^ème de couverture)

Traduit du grec par Gisèle Prassinos et Pierre Fridasure